Pour d’Agata, Baudelaire laisse un héritage qu’il faut pousser pour prolonger sa propre réflexion. L’artiste intervient en bordure des poèmes de Baudelaire par des reflexions personnelles et des citations empreintées à ses penseurs de prédilection, descendants de la pensée de Baudelaire : Walter Benjamin, Guy Debord ou encore Georges Bataille. Apposées à la verticale des poèmes, ces interventions manuscrites s’affirment tout en laissant au texte original son espace propre. Deux personnalités se rencontrent ainsi, à l’occasion des 200 ans de la naissance de Charles Baudelaire. Deux artistes qui auraient pu se fréquenter, débattre, se confronter. L’ouvrage reprend l’édition originale non censurée du recueil de Charles Baudelaire de 1857 accompagnée des impressions gravées d’ANTOINE D’AGATA ! Dans ce livre, Antoine d’Agata pousse la photographie dans ses retranchements, se défait du médium pour revenir au brut. Les textes de Charles Baudelaire dialoguent dès lors avec des photographies devenues gravures par l’usure, la manipulation, où les corps se mélangent pour laisser place à la poésie du corps.
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